Quelle différence y-a-t’il entre une voiture française et allemande ? Le moteur ? La consommation ? Les technologies utilisées ? On pourrait le penser, tant le fossé sur le nombre de ventes s’est creusé ces 10 dernières années. Cependant, regardons les points évoqués précédemment :
Je pourrais énumérer encore longuement les atouts de nos constructeurs nationaux ; cependant, les détails soignés sur les matériaux, les coutures, les acoustiques donnent souvent aux constructeurs allemands la préférence des consommateurs.
La culture du détail semble donc être la clé de voûte dans un environnement concurrentiel ; et dans ce contexte, cette approche se révèle payante.
A prix égal, allez-vous boire une bière dans un bar offrant olives et gâteaux salés ou dans celui où le serveur semble se débarrasser sur votre table sans mot dire de la pinte commandée ? Allez-vous dîner dans un restaurant gardant en mémoire vos préférences ou dans un établissement vous posant systématiquement la question pour la cuisson de votre entrecôte ?
La différence se résume en 1 mot : considération ; c’est ce mot qui permettra une plus grande fidélisation, une consommation différente, des ventes additionnelles.
Le détail, c’est la preuve irréfutable d’une attention portée au produit ou au service, in fine un miroir positif de la considération client. Le premier besoin de l’être humain est la reconnaissance ; le détail lui en donne, le persuade que tout est fait pour qu’aucun grain de sable ne vienne entraver la mécanique de sa satisfaction.
Le détail majore ou minore notre perception : que penser d’un interlocuteur en costume et arborant chaussettes de sport blanches ? A contrario, que penser d’un commercial ayant marié la couleur de sa chemise à celle de sa cravate et de ses boutons de manchette ?
L’enjeu se situe là ; être attentif à chaque élément qui influe sur la perception consciente ou inconsciente d’un client. Un manager d’une chaîne de restauration s’étonnait dernièrement des points perdus lors de son audit à cause de serviettes mal rangées sur leur console :
Le détail doit être l’ADN de l’entreprise et de ses salariés ; c’est cet ADN qui dicte à un chef de rang d’un restaurant étoilé de nettoyer l’argenterie tous les 2 jours, pièce par pièce ; c’est encore cet ADN qui pousse le concierge d'un grand hôtel à rappeler son client pour savoir si le taxi commandé lui convient.
Au-delà d’une simple stratégie de différenciation, ce sont donc les valeurs qui guident chacun des actes opérationnels. Un comité de direction ne peut décréter du jour au lendemain une stratégie d’excellence par le détail ; l’entreprise doit
Tous comme nos us dans l’univers personnel (débarrasser la table après manger, faire la vaisselle, demander avant de sortir de table….), cultiver le détail doit passer par une implémentation d’une nouvelle culture, par la répétition sans faille des mêmes gestes jusqu’à ce qu’ils deviennent une seconde nature.
Prenons l’exemple d’un commercial ; que va regarder son manager en premier lieu ?
OU
Si le premier point est important, le second permettra à coup sûr une perception de professionnalisme du client, et donc faciliter les démarches commerciales futures.
Dans le management par le comment, c’est bien là qu’il convient d’arriver ; ancrer des gestes, des attitudes, des techniques qui permettront d’atteindre les futurs objectifs ; ce sont bien les actes managériaux qui affecteront auprès du collaborateur les priorités.
Pour prendre l’exemple d’un acte commercial où l’entreprise vise l’excellence par le détail, les étapes à respecter :
Cultiver le détail dans la pépinière de l’excellence est non seulement une stratégie, mais un sacerdoce nécessitant un engagement à tous les niveaux de l’entreprise. C’est une stratégie de différenciation qui se doit d’être totale, en travaillant sur l’ensemble des outils nécessaires à sa bonne conduite :
C’est une fenêtre ouverte sur un monde nouveau, sur un positionnement différenciant et enrichissant, sur une valorisation du travail de chaque salarié, qui offre une valeur ajoutée à des actes pouvant être répétitifs.
Et vous, quels sont les détails qui font la différence dans vos secteurs d’activité propres ?
Quels gestes de considération supplémentaire pouvez-vous donner à vos clients ?
Vos managers, vos collaborateurs épousent-ils les mêmes valeurs ?