Changer le monde n'est plus une utopie dès lors que les entreprises prennent conscience des impacts sociaux et environnementaux de leurs activités. Continuer à gérer une entreprise sans tenir compte de cette dimension, ce serait condamner son existence, analyse le PDG d'un géant mondial du textile qui a su réduire ses rejets de 88%, sa consommation d'eau de 84%, ses dépenses d'énergie de 47%, etc.
Compenser le bilan carbone par des programmes de reforestation sur plusieurs décennies et réduire certains coûts de production pour intégrer des innovations socio environnementales au coeur des métiers de l'entreprise : autant de pistes suivies par un grand groupe hôtelier. Résultat : un arbre planté pour 5 serviettes lavées! Le court terme financier a du plomb dans l'aile.
Sans création de richesse, une entreprise perd son impact économique et se met donc en péril. Si elle néglige son rôle social, elle risque tout autant. En intégrant dans sa stratégie ces deux notions désormais indissociables, un groupe associatif d'aide aux personnes prévoit de faire économiser 60 milliards € au système de santé français d'ici à 2020.
Il faut penser ensemble et comprendre le marché avant d'agir. Une ONG a ainsi rassemblé toutes les parties prenantes en lien avec ses actions - entrepreneurs, associations, institutions, promoteurs... - pour construire 5 500 logements destinés à faciliter la vie de près de 30 000 bénéficiaires.
En alliant préférence pour l'approvisionnement local et regroupement des commandes, un réseau national de coopératives a permis à 55 000 consommateurs de participer à la juste rémunération de 2 250 producteurs. "C'est à cette échelle des systèmes de consommation que les impacts seront les plus forts", estime Rodolphe Vidal, chercheur à l'Institut de l'innovation et de l'entrepreneuriat social de l'Essec.
Un patron d'entreprise peut instaurer un climat de confiance avec ses salariés, en les respectant plutôt qu'en les surveillant, en les responsabilisant plutôt qu'en les obligeant. Cette nouvelle culture du management peut prendre plusieurs années, mais son bénéfice est avéré.
Peut-être devrait-on s'inspirer du système démocratique des coopératives : un homme = une voix. La décision collégiale, un garde-fou contre l'excès des rémunérations des actionnaires?
Extrait de LEXPRESS.fr
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