Peut-on ainsi exiger d’un technicien d’une usine de production Fiat … qu’il se rende à l’usine en Fiat ?
Tel est le point de départ de cet article.
Pour Manegere, sur la forme, ce coup de com audacieux aura au moins permis une première sensibilisation intelligente des collaborateurs à la nécessaire fierté d’appartenance à la marque qui les emploie.
Néanmoins, sur le fond, la coercition pour acculturer, si tant est qu’elle fonctionne, commence et s’arrête effectivement aux portes de l’usine. Autrement dit, si une fois sur le site, il n’est pas négociable que je doive d’abord et avant tout penser Fiat, ce principe fondamental ne tient pas forcément de règle immuable dans la sphère privée…. au risque de générer conflit de valeurs et donc crispation mais aussi repli de principe
Auquel cas, les vraies questions sont peut-être à creuser de ce côté: « qu’est-ce qui pousse certains collaborateurs à se rendre encore aujourd’hui sur le site en conduisant une Mercedes ou une Audi plutôt qu’une Fiat ?
Quel type de reconnaissance sociale y associent-ils que Fiat ne leur offre pas ?
Quel message font-ils ainsi passer à leurs proches comme à leur direction?
Que fait réellement Fiat pour leur faciliter l’achat d’une Fiat ?
Que faudrait-il mettre en place dans l’usine pour développer ce sentiment de fierté d’appartenance … afin qu’ils ne leur viennent pas même à l’esprit de conduire un autre véhicule qu’une Fiat ?
A votre avis ?
Stéphane FLAHAUT pour MANEGERE Associés