Tout dirigeant aspire à avoir une entreprise performante et je ne connais pas de dirigeant qui souhaite consciemment que la performance aille de pair avec le mal être de ses collaborateurs.
Pourtant, il y a de nombreuses entreprises dans lesquelles la recherche de la performance entraine souvent stress, angoisses et donc mal-être.
L’une des raisons de cette situation est le « syndrome de la pie ».
Tout comme l’oiseau, le syndrome de la pie consiste à focaliser son attention sur un point jusqu’à en oublier tous les autres.
D’après Olivier D’Herberont & Bruno César, cela se traduit par :
Les exemples sont légions !!
Prenons le cas de ce président d’une association, qui depuis 3 ans, ne peut plus prendre une décision sans faire référence à l’un des membres de l’association, candidat malheureux lors de la dernière élection du bureau, et qui, depuis lors, est quelque peu revendicatif : tout est plus compliqué, des simples décisions concernant les machines à cafés à celles concernant la stratégie de l’association …
Morceaux choisi de comportements inconscients du président générés par le syndrome de la pie:
Pour ces raisons, cette association pourtant bien gérée, n’est pas préparée pour les grandes transformations en cours dans son domaine:
Pourquoi ?
Le président n’arrive plus à regarder son association dans son ensemble et la moindre concertation, se transforme en conflit.
Les décisions les plus faciles prennent un temps « fou » à se mettre en place, ce qui entraine chez les autres membres
À un moindre niveau, cela peut aussi être le cas dans une équipe en entreprise
Exemple : une équipe de 10 collaborateurs
Et le manager est atteint du « syndrome de la pie », il se focalise sur le collaborateur démotivé et encore charismatique.
Avec comme conséquence moins de bien-être parce que le manager, n’arrive pas à prendre la hauteur nécessaire, pour appréhender tous les sujets qui concernent la vie de son équipe.
Son seul et unique sujet, c’est comment contrer ce fameux collaborateur, comment réduire son influence, comment le mettre au travail, ou s’en débarrasser.
Autre exemple, ce jeune créateur, impressionnant par la façon dont il a mené son projet de création d’entreprise.
Et un soir, alors que tout se déroulait très bien, il est 1 heure du matin et il vient de trouver le nom de son entreprise : eurêka c’est génial ! Hélas, il va ensuite sécher jusqu’à 5 heures du matin pour trouver le logo.
Et ce fut le début de la fin : découvrir le bon logo était devenu obsessionnel au point d’épuiser ses sponsors qui avaient eu tant de plaisir à l’écouter sur son projet, il sollicitait même son banquier en pleine discussion sur ses besoins de financement.
Alors qu’il n’avait mis qu’un mois pour formaliser son projet, il a finalement perdu 2 mois sur la recherche de son logo.
Aux dernières nouvelles, tous ses sponsors et parrains se sont retirés et il a finalement abandonné son projet de création d’entreprise.
Difficilement !
Sauf si, comme l’oiseau dont le nom est utilisé pour qualifier ce syndrome, vous supprimez l’objet qui vous aveugle par ses éclats.
Pas toujours évident d’autant plus que ce n’est jamais une partie de plaisir que de se séparer d’un collaborateur.
Autre solution : éviter d’attraper le syndrome, comme toutes les addictions, cela reste quand même la meilleure solution.
Certains avancent consciemment ou inconsciemment dans le conflit ou ont besoin de se trouver des ennemis.
D’autres tombent dans le piège de l’ennemi : au départ, ce sont des joutes oratoires, des petits conflits, des petites victoires ... puis, ils se prennent au jeu et arrivent même parfois à l’extrême à humilier cette personne et à en retirer de la satisfaction : c’est trop tard, ils sont atteints du syndrome de la pie !
Très difficile, ils ont beau être dirigeants, managers, collègues, créateurs d’entreprise, ils restent des êtres humains avec leur propre iceberg (au sommet et visible, les comportements, en dessous souvent dissimulés, les sentiments, et tout au fond, parfaitement masquées, les pensées profondes).
Et parfois, ces pensées profondes nous jouent des tours, dans notre relation aux autres.
Malgré tout, quand on n’a pas su éviter ce syndrome, que faire ?
Au moins 2 solutions :
Car, on ne peut pas être juge et partie, donc difficile d’être à la fois « la pie » et celui qui … regarde la « pie »
Au sein du cabinet MANEGERE, nous avons mis en place la méthode IPM, notamment parce qu’à nos débuts, nos clients nous sollicitaient souvent pour traiter un sujet et nous constations souvent, qu'une fois confrontés à leur réalité, que le sujet concerné n’était pas le principal problème.
La méthode IPM, permet lors de la phase d’immersion avec ce regard extérieur d’auditer l’entreprise comme un tout, et non sur le point focal du dirigeant ou du manager.
I comme Immersion, sur le terrain, avec vous, nous découvrons votre réalité afin de faire des recommandations adaptées, qui souvent dépassent le point d’entrée dans l’entreprise.
Malgré cela, certains dirigeants, dans le déni, peuvent dire : « Ce n’est pas ce que je vous demande, ce que je vous demande c’est comment je règle ce problème »
Il est atteint du fameux du syndrome, et ne veut pas s’en rendre compte, ne veut pas l’accepter
Alors puisque nous sommes dans l’année du bien-être et de la performance pensez- à la majorité silencieuse, qui est prête à s’engager si l’atmosphère de l’entreprise est agréable.
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